Le monde libertin semble a priori être opposé au tantra, voie spirituelle de réalisation.

Le tantra de Chaya part du principe qu’il n’y a rien d’incompatible entre ces deux « mondes », à condition de se défaire de certains a priori !

Il s’agit de ne pas juger et de demeurer dans une ouverture d’esprit et du coeur.

L’univers de la sexualité est très vaste, riche, créatif et le sexe pratiqué à plusieurs, dans un cadre échangiste ou autre, ne s’oppose nullement à une dimension spirituelle. 

Si les personnes impliquées sont dans une conscience commune qui fait valeur et sens, la notion de sacré peut s’inviter dans toutes formes de sexualité.

Le sacré est avant tout un certain regard sur toute chose. 

Sacraliser le sexe, c’est déjà le regarder avec attention et respect, avec émerveillement et conscience, avec sérieux et joie.

L’amour physique peut prendre des formes très variées si l’on repousse un tant soit peu les conventions et les conditionnements culturels.

Une référence en la matière est la notion de « salope éthique », du livre éponyme de Dossie Easten et Janet Hardy. Ces deux américaines parlent d’amours multiples (avec notamment le concept de polyamour) mais surtout d’Amour, de tolérance et de liberté

Dans l’amour physique, tout est possible, entre adultes, dans le cadre du consentement et du respect de chacun.

Les auteures du livre détournent le terme « salope »  avec humour et provocation afin de se le ré-approprier, et ce pour parler d’hommes et de femmes qui explorent librement leur(s) relation(s) et leur sexualité avec comme éthique le consentement éclairé.

« Salope éthique », tout comme « tantra libertin », réunit deux termes qui a priori ne font pas bon ménage ! 

Et si nous prenions de la distance avec les étiquettes pour élargir notre point de vue ?